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Famille : Education

"Tu enfanteras dans la douleur" Cette parole forte ne doit pas être entendue comme une malédiction, mais comme l'énoncé d'un fait constaté depuis les premiers temps de l'humanité.
Même si l'enfantement biologique est une épreuve pour la femme qui porte un enfant et qui accouche, enfanter c'est plus que cela : c'est faire un homme, une femme, une personne humaine réfléchie et autonome: homo sapiens et homo faber.
De fait, de tout temps, cet enfantement a posé bien des problèmes aux individus, aux parents et à toutes les sociétés humaines.
La conception d'un enfant, même quand elle a été décidée, fait une grande place au hasard ; l'éducation de l'enfant est laissée à l'amateurisme puisque les parents n'ont pas une science de l'éducation ; et c'est à se demander si cette science-là existe. Toujours est-il que les choses deviennent particulièrement incertaines quand un homme et une femme rompent le pacte implicite de responsabilité conjointe à l'égard de l'éducation d'un enfant accepté qu'ils ont conçu ensemble sans violence.
On ne saura jamais tout ce que l'enfant veut exprimer dans ses dessins. michelandre Michel-André Certains attribuent aux failles de l'éducation, toutes les tares de nos sociétés Alors, chacun de nous doit faire forte réflexion sur les principes fondamentaux qui peuvent être à la base de l'éducation.
Eduquer, c'est adapter l'enfant à la société dans laquelle il vit dans une relation avec l'environnement social et relationnel, et c'est lui donner aussi les instruments intellectuels d'individualité, d'autonomie et d'initiative. Il porte donc en lui l'état de la société dans laquelle il est, mais il a déjà un pas en avant pour une société future en puissance ; il va contribuer à la créer.
La relation enfant/parents, même si elle n'est pas seule à déterminer la personnalité de l'enfant et son devenir, a cependant une place essentielle dans la préoccupation éducative de la société.
A ce propos, on peut opposer deux grandes tendances dans les a priori de cette relation : La première est la soumission aux directives ; la seconde est la soumission aux interdits. Avec ce principe, l'enfant a tendance à manifester des modes de comportement considérés comme positifs qui sont souhaités et encouragés par le groupe social de référence. isabellelunettes
L'enfant n'est pas dupe de nos artifices.
A travers le masque il reconnaît aussitôt son environnement. Pour émerveiller cette petite fille, il faudra trouver autre chose.
1-Soumission aux directives :
Le fait que les parents encouragent certains comportements de l'enfant, l'amène à choisir des actions et des initiatives qui peuvent lui apporter les éloges et les encouragements gratifiants.
Il a une grande stabilité émotionnelle, puisqu'il ignore la frustration qui est le fait de l'absence du résultat attendu d'une action jugée comme positive.
L'enfant est adapté à son groupe social, et en même temps sa liberté d'initiative dans la recherche de résultats pouvant lui apporter la satisfaction de l'éloge, l'amène à s'adapter aux situations nouvelles qu'il voit comme une occasion d'aventures valorisantes.
Il n'a pas peur du risque, et peut faire preuve d'audace dans ses initiatives hors des conformismes. L'enfant est conduit à l'anticipation de la récompense et de l'éloge.
A la base de son comportement dans le groupe, il y aura une vision large de la communauté humaine, la bonne acceptation de l'autre, la tendance à l'altruisme et au partage du savoir.



2- Soumission aux Interdits
Dans cette situation, les parents punissent et interdisent.
Les parents interdisent les comportements jugés négatifs et punissent l'enfant chaque fois qu'il se trouve dans une situation indésirable.
Cela fera que l'enfant est puni dans un grand nombre de cas et il en vient à se réfugier dans une inactivité avec absence d'initiative.
Il se tient à l'écart dans les situations nouvelles de peur de la faute et de la sanction.
Il évite toute transgression affichée par rapport au groupe. Il se trouve en fait dans un état d'anxiété permanente puisque l'anxiété est l'anticipation d'une punition attendue.
Il va manifester la transgression chaque fois qu'il se trouvera dans une situation sans contrôle extérieur ou loin du regard des parents ou des éducateurs.
Il est hostile à l'autorité qui est la source des punitions et la cause de son anxiété.
Dans le groupe, il a tendance à "être d'accord " avec le dominant de qui peut venir une punition. Cette attitude-là est à la source de bien des délinquances de l'enfant qui n'obéit pas à ses propres repères mais s'en remet au"meneur" du groupe pour se déterminer.
L'observation de l'évolution des enfants soumis à ces deux types de comportement familiaux, amène à une conclusion sans nuances: Les enfants qui ont eu une éducation directive maîtrisent bien les règles sociales avec peut-être une tendance au conformisme surtout si l'influence maternelle a été prépondérante. Ils s'adaptent aux situations nouvelles. En fait, ils dominent les enfants qui n'ont pas eu le soutien des parents et qui ont eu comme repères, non pas les actions positives à entreprendre conduisant à l'éloge, mais des actions jugées comme négatives à éviter, pouvant amener une punition.
Dans la réalité, l'attitude des parents n'est pas aussi tranchée, mais il faut se garder d'une éducation basée sur la sévérité et l'interdiction.