Les Adolescents ... suite ?
L'adolescence est bien un moment particulier dans la vie des jeunes, et pour
les parents éducateurs, c'est quatre ou cinq années de difficultés souvent à
comprendre et à connaître un enfant brusquement différent et imprévisible.
Chaque enfant a son adolescence particulière et ce qui se passe bien ici
peut être une catastrophe dans la famille d'à côté alors que les conditions
d'éducation et le bien-être offertes à l'enfant sont proches d'une famille à
l'autre.
L'adolescence voit apparaître dans l'organisme de l'enfant qui devient
adulte, un flot d'hormones. Or nous savons que les hormones sont des
substances produites par le corps et qui régissent le fonctionnement des
organes essentiels et particulièrement ceux de la relation et de l'affectif.
Quand cette production est bien régulée et bien équilibrée, même s'il y a
des crises, elles ne durent pas et l'adolescence se passe au mieux à la
grande satisfaction des parents et des enfants. Parfois, les hormones
agissent comme les drogues qui exaltent à des niveaux excessifs les traits
dominants endormis, du caractère. Un garçon d'un naturel doux va brusquement
"péter les plombs" et accomplira des actes de violence. Cette fille si sage
peut devenir une adolescente adicte au sexe, à l'excès alimentaire ou bien
elle tombera parfois dans la mélancolie et rêvera du suicide. Ce moment est
difficile et à risque pour la famille et la société, car l'enfant adolescent
est proche de l'homme qu'il deviendra bientôt et qui aura une fonction
sociale de responsabilité.
L'adolescent a pour ainsi dire un corps adulte, mais il n'a pas un
contrôle lucide et réfléchi sur la façon de piloter sa force, ses désirs,
ses pulsions, ses ambitions. Personne n'empêche un adulte de prendre sa
voiture et de traverser la ville à la vitesse d'un bolide. Il n'est pas
certain qu'il aura un accident et encore moins certain qu'il y aura un
policier pour l'interpeller. Il ne le fait pas parce qu'il a l'expérience de
son corps et qu'il a la réflexion pour maîtriser ses pulsions. Beaucoup
d'adolescents prendront un risque inconsidéré, comme s'ils ne voient pas
"plus loin que le bout de leur nez" alors qu'ils ont la bonne intelligence
pour savoir que ce risque est voué à la catastrophe. C'est ainsi qu'il n'ont
pas peur d'affronter la mort, ils n'ont pas la peur du gendarme et des juges
et bien entendu ils ne craignent pas l'autorité du professeur ni celle des
parents.
Dès lors, on peut se demander s'il y a une stratégie de la relation
pouvant aider le jeune à se maîtriser ou pouvant détourner l'énergie et
l'acharnement à l'opposition pour des activités positives ou simplement non
excessives. Devant l'acte d'un adolescent difficile, la première question
que le parents doit se poser est celle-ci : - Je ne reconnais plus ma fille
ou mon fils, mais est-ce que je le connaissais ?
Tant que l'enfant est dépendant pour sa sécurité et tous les actes vitaux,
les parents l'entourent et il est rare qu'ils manquent à cette obligation.
Dès que l'enfant a un début d'autonomie, les parents passent plus de temps à
leur propres affaires qu'a communiquer et échanger avec l'enfant. Or c'est à
ce moment que le jeune a des idées de son cru et qu'il cherche à les
exprimer et à les confronter avec les idées ambiantes, et au premier chef
celles des parents, père et mère. On dit qu'il raisonne, il cherche la
contradiction et l'opposition. Il a des désirs farfelus et irréalistes, il
s'enferma dans chambre, il est accroc à la télévision et aux jeux vidéo...
tous ses jugements sont souvent faux et excessifs et la cause de ces
comportements qui dérangent est le choix d'une diversion à la solitude
intime dans laquelle nous confinons nos enfants.