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L'adolescence

   De tout temps, et en tous lieux, la période de l'adolescence qui s'étend à peu près de 12 à 17 ans et amène l'enfant au seuil de la maturité adulte a toujours été considérée comme un temps difficile pour l'enfant qui doit maîtriser ses pulsions, et difficile pour les parents qui doivent maîtriser l'enfant qui n'est plus enfant et pas encore une femme ou un homme.
A ce propos, il est amusant de lire dans l'Encyclopédie Dupiney de Vorepierre de 1879, ce que l'auteur dit de l'adolescence.
L'adolescence est, pour les deux sexes, l'époque où l'imagination se déploie avec le plus d'activité. c'est la période où l'âme est plus accessible aux enchantements de la poésie, où elle ne connaît ni l'envie, ni la jalousie, ni l'avarice ; c'est l'âge où l'on croit voir un ami dans tous ceux qu'on rencontre. Les plus belles perspectives d'avenir, un champ illimité pour l'action et pour la réflexion, s'ouvrent aux yeux de l'adolescent : il ignore encore quelles sont pour lui les bornes du possible, et croit pouvoir tout embrasser dans sa sphère d'activité...
Les parents qui ont vu grandir leurs enfants, savent qu'à partir d'un certain âge, et pour plusieurs années ils auront à tenir bon face à leur fille ou à leur garçon à l'âge de l'adolescence."

  La parole Tu enfanteras dans la douleur, bien des parents en éprouvent chaque jour la réalité.
Il faut dire qu'il n'existe aucune méthode infaillible pour être assuré de passer ce cap difficile de l'éducation parentale.
L'éducation parentale signifie avant tout que le père et la mère s'entendent pour la direction et le conseil !
  A cet âge, les enfants ont un corps adulte agité par les hormones de la maturité. Ils disposent d'une liberté de déplacement et d'initiative que la société leur permet ou qu'ils s'accordent. Les problèmes de la vie, dans quelque domaine que ce soit, leur semblent simples car ils éludent toutes les contraintes de responsabilité qui pèsent sur nos choix d'adultes et n'ont aucune évaluation des conséquences de leurs actes. Ils ne craignent pas l'autorité et souvent même, l'affrontement est pour eux un amusement ou l'exercice naturel d'un pouvoir face à des adultes impuissants.
  Ils ont des passions qui exercent sur leur jugement une action qui s'apparente à la drogue sous l'effets des hormones. Ce qui les rend accros à un jeu dangereux, ou à la boisson ou à quelque passion amoureuse sans aucun discernement.
Tous ne sont pas atteints, mais sous l'influence d'une rencontre, d'une circonstance particulière, ils font des choix qui amènent que brusquement les parents ne reconnaissent pas la petite fille qui jouait naguère à la poupée, ou le petit garçon si gentil et si obéissant.
  La problématique est celle de l'éducation.
Eduquer, c'est faire une femme ou un homme de ce jeune être.
Cela veut dire que l'éducation est un apprentissage de la vie réelle, et le but à atteindre est la compétence intellectuelle et sociale pour vivre en harmonie avec le groupe et dans le respect des règles citoyennes fondamentales. Ce que vous faites aujourd'hui, ce sera à lui de le faire dans quelques années par  la simple succession des générations. Ainsi donc l'autorité imposée va contre ce but, autant que la tolérance de tous les écarts.
   La ligne est étroite, et si dans la majorité des cas les choses se passent bien, c'est parce que les règles qui régissent notre société sont un compromis entre ces deux excès.




devenir adulte.

  Toute contrainte doit être expliquée et comprise. Elle ne peut être acceptée que si celui qui la subit y voit un intérêt pour un mieux être.
Les parents ont le souci de la protection des enfants, mais toute protection excessive va contre l'apprentissage de l'autonomie du jeune et de l'évaluation qu'il pourrait faire de ses capacités à prendre un risque ou une décision de responsabilité.
  Une décision qui est prise doit amener à insister sur les conséquences du mauvais choix, sur la santé, sur l'avenir ou la réussite et non sur la punition qui pourrait en résulter.
"Ne rentre pas après minuit, sinon tu seras privé de sortie avec tes copains".
Il vaut mieux faire comprendre qu'il y a une heure pour rentrer chez soi, qu'il y a un risque à circuler seul la nuit et qu'on peut bien profiter des ses copains en d'autres lieux et que pour la tranquillité de tous, "on doit savoir à tout instant où te joindre".
  Les parents doivent être présents auprès de l'adolescent pour l'encourager dans un travail, un art, une curiosité, une passion enrichissante et formatrice, une difficulté dans son travail scolaire...
Si le jeune refuse l'effort scolaire, aucune punition ne va y remédier.
 Faites le bilan avec lui de la raison ou de la difficulté, et vous trouverez avec lui aussi une solution pour un nouvel effort ou une orientation qui lui conviendra mieux.
En expliquant les choses, vous donnez une justification raisonnable à vos décisions et vous exercez le jeune au jugement ; Il vous fera confiance.
  Mais plus que tout cela, c'est en étant proche de votre enfant que vous passerez le mauvais cap.
-Vous êtes-vous intéressé à son travail de classe pour l'aider ou l'encourager tout au long de sa scolarité ?
-A-t-il été présent quand vous receviez vos amis et que vous débattiez autour de la table familiale des choses du quotidien ?
-Avez-vous pensé à le consulter dans le choix d'une résidence, d'une nouvelle voiture, d'un lieu de vacances ensemble ?
-Avez-vous reçu chez vous l'ami qu'il préfère en l'associant à des moments de vie de la famille, comme le repas familial, les vacances ensemble ?
-Avez-vous pris le temps de l'écouter sur des sujets adultes de la politique, de la relation sociale, ou de la relation amoureuse ?
  En somme, il faut partager tous les moments de vie avec les enfants et non pas les laisser à l'écart. Ce sont les adultes qui forment les jeunes et ce n'est pas dans un groupe de jeunes ; (potes ou copines) que l'enfant, fille ou garçon, apprendra à devenir adulte.